Les graffitis,

de l'éraflure urbaine à l'œuvre d'art

 

Si l'on parle de street art, on est obligé de parler de graffiti. Les graffitis sont des peintures ou des inscriptions réalisées sur des monuments, des murs ou des objets situés sur l'espace public. On distingue plusieurs formes de graffiti :

 

- Le « flop » est un lettrage formant une bulle élaborée généralement d'un seul trait. Cette méthode étant assez pénible à exécuter, certains graffeurs préfèrent les peindre lettre par lettre.

 

- Le « tag » est une signature. Il est soit appliqué pour signer un graff soit utilisé seul et pour lui-même.

 

Lorsqu'il émerge sur la côte Est des Etats-Unis à la fin des années 60, le graffiti ne se différencie pas du geste millénaire qui consiste à laisser une trace en gravant un signe quelconque sur les murs. Il faudra que ceux qui le pratiquaient à l'origine (Les jeunes des quartiers populaires) se livrent à une concurrence féroce pour que le graffiti acquière son esthétique propre, mélange de calligraphie et de pop culture, tracée de bombe aérosol. Phénomène global et générationnel, Ce mode d'expression propre à la jeunesse envahie dès les années 80 Toutes les métropoles où règne la démocratie et le "soft power", et s'affirme dès la décennie suivante comme une pratique de masse capable de gommer les frontières sociales et géographiques. 

 

A mi-chemin entre l'art et la prouesse virile, il se veut tout autant un esthétique qu'une manière frondeuse d'explorer l'espace urbain.

 

"Il n'y a pas que l'aspect créatif dans le graffiti", rappelle Nicolas Chenus de Graffiti art magazine et de la galerie Openspace. "C'est aussi une affaire de socialisation et d'égo."

 

Cette diversité des pratiques et des motivations explique que le graffiti soit, de tout les champs du street art, celui qui résiste le mieux à l'institutionnalisation : Autoportrait vandales, la pluparts des graffeurs se montrent indifférents au grands publicet défiant à l'égard des institutions et du marché de l'art qu'ils suspectent souvent de récupération...

 

Esthétique urbaine, décorative ou porteuse de message ?

 

On ne peut pas encore dire avec assurance si le street art est une tendance ou un phénomène fait pour durer aucune des deux idées ne fait pas l’objet d’un consensus parmi les acteurs mais il est sûr que c'est un art qui plait de plus en plus et dont la cote ne cesse d'augmenter. Les artistes recherchent en effet maintenant plus qu'à s'affirmer en tant qu'artiste, l'harmonie entre la rue et leur oeuvre, à faire passer des messages etc...

 

Le street art est avant tout un art, il a une valeur esthétique, décorative et souvent porteuse de messages...

 

Il se trouve a tout les coins de rue, il est souvent bannit par la population car le plus commun est tomber sur des tags considérés comme dégradants pour l'espace urbain par la société. Cependant beaucoup d'artistes travaillent à insérer leurs œuvres au paysage urbain pour créer une véritable esthétique urbaine. C'est notamment le cas de Banksy, présenté dans la partie précédente qui le maitre en la matière comme en témoigne cette oeuvre.

 

Ainsi serait peut-être une des mission des street-artistes : "décorer les rues", les rendre plus gaie. C'est en tout cas le but de Thoma Vuille notamment qui veut donner le sourire aux gens à l'aide de son chat qui est aussi une façon de dire : "M.Chat est passé par là...".

 

Le street n'est peut-être pas un phénomène de mode mais il est sur qu'il est un phénomène de société. C'est un art engagé utilisé pour faire passer des messages et faire réflechir.Ces oeuvres sont publiques, tout le monde passe devant sans réellement les observer mais c'est ainsi que l'artiste compte faire passer son idée. Le street art se veut souvent provocateur afin d'attirer l'œil du spectateur. Cette œuvre en témoigne parfaitement : une image provocatrice avec un message évident de "s'aimer plutôt que se détruire" par rapport au deux dirigeants de la RDA et de la RFA. Cette oeuvre se trouve sur une portion du mur de Berlin dans le quartier du  Friedrichshain.